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Anti-interleukines 5 et immunoglobulines sériques dans l’asthme sévère : les IgG4 sont-ils un marqueur de réponse ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.394 
L. Guilleminault , A. Didier, G. Prevot, E. Noel-Savina, D. Brouquieres
 Pneumologie, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La mise sur le marché des biothérapies a constitué une révolution dans la prise en charge de l’asthme sévère. Cependant la recherche de marqueurs de réponse est nécessaire pour améliorer leur prise en charge. Dans ce contexte, aucune donnée n’est disponible sur le lien existant entre les immunoglobulines (Ig) sériques et les anticorps anti-interleukine 5 (IL5).

Méthodes

Dans une étude rétrospective, réalisée au CHU de Toulouse, les données de patients asthmatiques sévères ont été colligées. Les critères d’inclusion étaient :

– traitement par mépolizumab ou benralizumab pour l’asthme sévère ;

– dosage pondéral des Ig sériques avant traitement et à 6 mois de traitement.

La réponse au traitement a été évaluée par le score Global Evaluation of Treatment Effectiveness (GETE) à 6 mois. Les patients sous corticoïdes oraux depuis plus de 6 mois et les patients présentant des IgG4 sériques élevées (définies par IgG4/IgG>10 %) ont également été étudiés.

Résultats

Au total, 39 patients ont été inclus. Une augmentation significative des IgG était observée à 6 mois dans la population totale (8,84±2,23g/L vs 9,65±2,50g/L, p=0,0054). Concernant les sous-classes des IgG, il existait une diminution des IgG4 à 6 mois mais la différence n’était pas significative (0,66 [0,37–1,13] g/L vs 0,49 [0,30–0,73] g/L, p=0,14). Chez les patients ayant des Ig4 élevées en baseline, les IgG4 étaient significativement diminuées à 6 mois (1,15 [1,02–2,17] g/L vs 0,6820 [0,47–0,99] g/L, p=0,0015). Chez les patients sous corticoïdes oraux ou sans corticoïdes oraux, les Ig sériques et les sous-classes des IgG ne présentaient pas de différence entre la baseline et 6 mois de traitement. Les patients très bons répondeurs au traitement (GETE 1 ou 2) étaient de 71,8 %, 70,8 %, et 85,7 % dans la population totale, chez les patients sous corticoïdes oraux et chez les patients présentant des IgG4 sériques élevées. Les très bons répondeurs ont une réduction significativement plus importante des IgG4 sériques comparativement aux autres patients (133 [99,1–200,6] % vs 97,2 [66,7–129,4] %, p=0,024).

Conclusion

Les anticorps anti-IL5 et anti-IL5Rα semblent augmenter les IgG sériques après 6 mois de traitements et semblent significativement réduire les Ig4 sériques chez les patients ayant des Ig4 élevées qui semblent le mieux répondre au traitement. Une étude prospective est nécessaire pour confirmer ces résultats.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 176-177 - janvier 2020 Retour au numéro
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